Interview de Jean Latorzeff, CAC et mentor de l’équipe vainqueur du HackAudit 2023

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Jean LATORZEFF, commissaire aux comptes, a été le mentor de l’équipe AUD’INNOV vainqueur du HackAudit 2023. Cette équipe est composée des étudiants en Master 2 Audit Financier de l’IAE de Lyon : Yasmine AOUADI, Farha BERTAL, Alice CHOUABE, Noélie DAVAL, Lina OTHMAN et Andréa PIGERRE.

 

Bonjour et merci de nous accorder cette interview. Pouvez-vous nous parler de votre rôle en tant que Mentor lors du #HackAudit 2023 ?

Jean LATORZEFF : Oui avec plaisir. C’est une expérience enrichissante. Je la recommande.

Quelles étaient vos principales responsabilités envers votre équipe ?

Jean LATORZEFF : Le mentor a un rôle de coach dans un domaine bien précis : il accompagne son équipe pour que celle-ci aille au bout de sa réflexion, pour qu’elle présente un projet qui soit le plus abouti et réaliste possible. Cela veut dire s’assurer que le projet n’est pas un concept flou, qu’il répond à un vrai besoin, que les cas d’usage sont identifiés et bien intégrés à la présentation. Je recommande d’ailleurs de partager une vision commune du rôle du coach avec son équipe dès le départ. Ils auront peut-être des attentes spécifiques complémentaires, et une règle du jeu connue de tous est un bon départ.

Quelles étaient les limites de votre rôle ?

Jean LATORZEFF : Il n’y a pas de limite en soi, mais il est préférable de s’en fixer. En effet le mentor n’est pas là pour modifier le fonds du projet, son fondement technique ou technologique. Il doit plutôt questionner l’équipe pour comprendre leur idée initiale et voit comment pousser ce questionnement pour que le projet se précise. La principale limite à se fixer serait donc de ne pas définir le projet soi-même. Eclairer, apporter de l’information sur la réalité du monde professionnel, questionner pour savoir si le projet ne pourrait pas inclure tel ou tel cas d’usage, oui. Mais la plume doit rester dans la main de l’équipe.

Pourquoi avez-vous voulu devenir Mentor pour le #HackAudit et qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Jean LATORZEFF : J’ai été sollicité lorsque je suis devenu membre de la CPI.  Ma sensibilité pour l’innovation et ma curiosité ont fait le reste : sur le papier, rencontrer des jeunes pour partager leur vision du monde était déjà une promesse. En matière d’innovation on est souvent surpris par le regard des jeunes, il est souvent affranchi de certaines contraintes dont une partie sont plus que superflues. Je n’ai pas été déçu. Ils ont été capables d’identifier un vrai trou dans la raquette et proposer une solution efficace pour y remédier. Ce genre d’exercice renforce notre capacité de questionnement.

Comment gérez-vous votre investissement en termes de temps et de disponibilité ?

Jean LATORZEFF : Sauf à ce que cela prenne des proportions inattendues, là aussi il n’y a pas de règle précise. C’est l’équipe qui a déterminé le temps dont elle avait besoin. Nous avons fait 3 séances tout au plus, quelques relectures de projets entre temps.

Était-il nécessaire de rencontrer physiquement les étudiants ?

Jean LATORZEFF : Ce n’est en tout cas pas indispensable et celà n’a pas été notre cas. La question serait donc est-ce plus utile de se rencontrer ? Je dirais que celà dépend de la personnalité de l’équipe. Pour certains être à distance c’est prendre plus rapidement les conseils qui sont vraiment utiles, se concentrer sur l’essentiel, pour d’autres, il n’y a pas d’apprentissage sans relation directe, condition sine qua non d’un échange réel et d’une parfaite compréhension.

Comment se passait la communication avec l’équipe ?

Jean LATORZEFF : Elle était très fluide lors de nos séances. Les jeunes découvrent l’environnement professionnel que nous leur décrivons. Notre expérience professionnelle est une mine d’information pour eux. Ils savent être attentifs et rebondir.

En dehors des séances, il fallait l’organiser un peu plus et parfois relancer pour organiser le calendrier. Mais c’est aussi une partie du rôle de mentor. Certaines équipes peuvent considérer que le mentor tient le gouvernail de la relation mentor – équipe, d’autres vont le solliciter plus spontanément comme un expert.

Merci beaucoup pour ce retour d’expérience. Un dernier mot pour les futurs Mentors ?

Jean LATORZEFF : Oui, prenez soin de participer à la réunion de lancement de la CNCC et prenez connaissance du petit guide du mentor. Cela vous permettra d’avoir une réunion de lancement claire avec votre équipe qui pourra commencer par le partage d’une vision commune des attentes de l’équipe vis-à-vis du mentor !

 

Propos recueillis le 18 juin 2024, par Martine Bonnier pour le HackAudit.

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